Honda dépasse les 500 millions de deux-roues produits dans le monde

Honda vient de cocher une case que personne d’autre n’avait même le droit d’espérer atteindre. La marque japonaise a produit son 500 millionième deux-roues motorisé. Oui, cinq cents millions. Une quantité qui donne le vertige, assemblée en seulement 76 ans. Et ce n’est pas un mythe ou une légende urbaine issue d’un forum de passionnés. C’est un fait.
Le Super Cub, roi incontesté de la planète
À lui seul, le Super Cub dépasse les 100 millions d’unités. C’est donc plus qu’un best-seller. C’est une hégémonie mobile. Lancé en 1958, ce véhicule n’a jamais quitté les lignes de production, ni les rues du monde entier. Il a été vendu dans 160 pays, dans des versions parfois aussi rustiques qu’efficaces, parfois dotées d’options improbables.
À titre de comparaison, la mythique Volkswagen Coccinelle s’est vendue à un peu plus de 21 millions d’exemplaires. Le Cub les a dépassés d’une centaine de millions. Sans rétro éclairé, sans écran tactile. Juste avec un moteur fiable, un châssis simple et une logique implacable.
Une stratégie industrielle sans équivalent
Dès 1963, Honda sort de l’archipel et installe une usine en Belgique. Pas pour faire joli. Pour produire. Dès lors, les usines s’enchaînent : Thaïlande, Indonésie, Brésil, Nigeria, Vietnam, Inde. Le principe : fabriquer là où les clients roulent.
Cela semble évident aujourd’hui, mais à l’époque, c’était presque subversif. Pendant que d’autres se débattaient avec des exportations complexes, Honda produisait localement. Résultat : une croissance exponentielle, 37 sites de production actifs aujourd’hui dans 23 pays, et une capacité annuelle qui dépasse 20 millions d’unités.
Une chronologie qui force le respect
Quelques jalons suffisent à dessiner la trajectoire hors norme :
- 1949 : La Honda Dream Type D marque le départ.
- 1959 : Honda devient le premier constructeur mondial de deux-roues.
- 1997 : 100 millions d’unités produites.
- 2008 : 200 millions.
- 2014 : 300 millions.
- 2019 : 400 millions.
- 2025 : 500 millions.
Chaque décennie, un nouveau cap. Et toujours avec la même recette : des machines simples, fiables, adaptées à leur époque.
L’Inde en épicentre du basculement
Le 500 millionième exemplaire n’est pas sorti de Kumamoto ni de Hamamatsu. Il vient d’une ligne de production de l’usine HMSI à Vittalpur, dans l’État indien du Gujarat. Le modèle ? Un Activa, scooter populaire en Asie, inconnu en Europe, mais qui se vend à plusieurs millions d’unités par an.
Là encore, la logique Honda est implacable : produire en masse ce que veulent les masses. Pas de technologie inutile. Juste ce qu’il faut, au bon endroit, au bon moment.
L’électrique arrive, mais le thermique n’est pas mort
Oui, Honda passe à l’électrique. Dès 2022, avec l’EM1e: et ses batteries amovibles. Oui, la marque a même dégainé un concept V3 thermique compressé pour 2024. Et un EV FUN pour les scooters urbains. Mais pas question d’enterrer les moteurs à combustion.
Ce que Honda promet, c’est une cohabitation. Une transition fluide. Pas une rupture brutale. La neutralité carbone est visée pour 2050, mais avec une offre adaptée à toutes les réalités du globe. Pas un dogme. Une évolution.
Un réseau mondial de 30 000 points de vente
Ce n’est pas seulement une force de production. C’est une armée logistique. Trente mille points de vente, d’entretien et de pièces dans le monde. Ce réseau ne s’est pas bâti sur du marketing mais sur la promesse tenue : « la joie et la liberté de la mobilité », comme le rappelle Toshihiro Mibe.
Ce n’est pas une formule. C’est une stratégie. Parce qu’un deux-roues Honda, c’est aussi une pièce disponible à Abidjan, un atelier compétent à Bogota, une livraison assurée à Jakarta. L’infrastructure suit le produit, et non l’inverse.
Honda ne fait pas des motos. Il définit leur standard
La CB750 Four a redéfini la moto moderne en 1969. La Gold Wing a imposé une vision du touring. La Fireblade a réécrit les lois du rapport poids/puissance en 1992. La VFR1200F a introduit la transmission double embrayage dans le monde de la moto. Et aujourd’hui, le Super Cub reste la référence absolue de l’utilitaire urbain.
À chaque époque, Honda a fixé le tempo. Parfois discret. Parfois éclatant. Mais toujours avec un coup d’avance.
En 2025, la Gold Wing fête ses 50 ans
Et elle reste, encore aujourd’hui, l’une des rares motos capables d’aligner 1000 km dans la journée sans casser le dos ni vider le portefeuille à la pompe. Elle incarne le savoir-faire ultime de Honda : confort, durabilité, technologie embarquée, et cette faculté unique à faire du poids une qualité.
500 millions, et après ?
Ce chiffre n’est pas une finalité. C’est un point d’étape. Car Honda ne fait pas la course contre les autres marques. Elle suit son propre plan. L’autonomie, la modularité, la production locale, la maîtrise technologique, l’électrification sans brutalité : ce sont les fondations de la prochaine décennie.
Et pendant que certains jurent que « le thermique est mort », Honda répond en silence, moteur allumé, ligne de production en marche, et clients fidèles au rendez-vous.
Etant l’heureux proprio d’un Super Cub de 2019 , je confirme la fiabilité de cette petite machine .Un pur plaisir de piloter le « cub » .
Peu onéreux à l’usage et a l’entretien .Que dire de son appétit d’oiseau , 1,5 L/100 .
J’ai eu par ailleurs un P50 , innova 125 et Wave 110 …
Oui partout dans le monde on trouve des » cubs » ou similaires , mais tjs avec le concept Honda .
Nous ne sommes que très peu en France a avoir ce type de bécane qui dévienne « collector » .