Le nouveau pneu motocross SCORPION MX32 MID SOFT de Pirelli fait trembler les pistes : test complet
Si vous pensiez que les pneus n’étaient qu’un bout de caoutchouc noir accroché à vos jantes, il est peut-être temps de changer de casque. Pirelli vient de lâcher une bombe dans le paddock avec le SCORPION MX32 MID SOFT, et ce n’est pas juste une nouvelle ligne dans un catalogue. C’est une démonstration de force. Et elle commence par l’Italie.
Deux pilotes, deux victoires : Tim Gajser en MX1, Andrea Adamo en MX2, et un seul point commun sous les garde-boue : le tout nouveau MID SOFT. Pas besoin d’un long discours quand les chronos parlent.
Un pneu conçu pour les vrais terrains, pas pour les stands
Le MID SOFT est destiné aux terrains moyennement meubles à compacts. Autrement dit, là où la plupart des pneus hésitent, lui, il croque. Que vous rouliez sur une terre meuble travaillée au ripper ou un sol plus compact sur lequel vos bras deviennent du chewing-gum au bout de trois tours, ce pneu s’adapte sans broncher.
Les crampons centraux à l’avant, redessinés, apportent une précision de freinage chirurgicale. Vous arrivez trop vite dans l’épingle ? Ce pneu ne vous sauvera pas de vos mauvais réflexes, mais il ne vous trahira pas non plus. Il vous rend ce que vous lui donnez.
Virage à gauche, virage à droite, il ne bronche pas
L’un des reproches souvent faits aux pneus milieu de gamme, c’est ce moment désagréable où le pneu « flotte » dans le virage, comme s’il hésitait à tenir ou à glisser. Ici, ce moment n’existe pas.
Les deux crampons centraux à l’avant offrent une prise d’angle nette, sans tressaillement ni latence. Le guidon suit, la roue avant obéit. Cela paraît évident, mais quand vous avez enchaîné trois sauts dans la boue, vous savez que ce genre de détail change tout.
À l’arrière, ça pousse, mais avec des nerfs d’ingénieur
L’arrière n’est pas en reste. Les cavaliers de la bande de roulement ont été repensés, avec un dessin qui travaille la rigidité en torsion. Résultat : la roue arrière ne cherche plus son chemin. Elle suit la trajectoire que vous imposez, sans se désunir au moindre appui un peu appuyé.
Et lors des relances ? Le grip est net. La disposition des boutons latéraux crée une vraie adhérence en sortie de courbe, et un engagement immédiat dès que vous ouvrez les gaz. Si vous cherchez un pneu pour les holeshots, il mérite sérieusement d’entrer dans vos calculs.
Une carcasse qui encaisse, même quand vous n’y allez pas doucement
Le composé de la bande de roulement n’a pas été simplement « amélioré ». Il a été revu pour limiter la déformation sous charge extrême. Les flancs gagnent en souplesse contrôlée, et la carcasse garde sa forme même sous les pires conditions. Le pneu ne se tord pas, il travaille.
Vous ne sentirez pas la différence sur un tour de chauffe. Mais au bout de dix tours dans les ornières, quand vos bras hurlent et que la piste se transforme en champ de bataille, lui continue de répondre.
Oui, il est beau. Non, ce n’est pas un gadget
Vous avez peut-être vu passer les photos. Le lettrage latéral en contraste élevé, l’étiquette jaune Pirelli, le logo SCORPION. Cela ressemble à du marketing ? Peut-être. Mais sur une grille de départ, entre deux motos identiques, chaque détail compte. Et cette signature visuelle, vous la reconnaîtrez instantanément dans une montée pleine gaz ou lors d’un freinage sur la corde.
Des tailles pour toutes les motos sérieuses
Avant : 80/100 – 21.
Arrière : quatre versions allant du 100/90 – 19 au 120/90 – 19.
Pirelli n’a pas sorti ce pneu pour décorer un showroom. Il est taillé pour les machines qui roulent fort, et pour les pilotes qui savent ce qu’ils veulent.
Une gamme cohérente, pas un one-shot
Le MID SOFT n’est pas un modèle isolé. Il s’intègre dans la famille SCORPION MX, qui comprend aussi :
- SOFT, pour la boue et le sable. Uniquement à l’arrière.
- MID HARD, pour les terrains plus compacts, où la motricité est un enfer.
- EXTRA X, plus polyvalent, idéal pour les journées d’entraînement intensif.
Chaque pneu a un rôle. Le MID SOFT, lui, vise la performance sur des terrains mixtes où les écarts se font au grip, à la réactivité, et à l’endurance du pneu plus qu’à la puissance du moteur.