Les 5 motos les plus rapides du monde en 2025

Dodge Tomahawk V10 : un monstre mécanique sans égal

Prenez un V10 de Dodge Viper. Injectez-le dans une structure tubulaire. Ajoutez quatre roues, histoire que le concept tienne vaguement debout. Vous obtenez une machine qui atteint théoriquement 676 km/h.

Le moteur est un V10 de 8,3 litres développant 500 chevaux à 5 600 tr/min, avec un couple de 712 Nm. Aucun rapport de démultiplication classique ici : la transmission est une boîte séquentielle à deux rapports adaptée pour tolérer une telle brutalité mécanique.

Poids : 680 kg. C’est lourd pour une moto, ridicule pour un véhicule pouvant dépasser Mach 0,55 au ras du sol.

Rapport poids/puissance : 1,36 kg/ch, soit mieux que la majorité des supercars actuelles.

Ne cherchez pas l’ABS, ni le contrôle de traction : la Tomahawk est aussi brute qu’un marteau-pilon.

Kawasaki Ninja H2R : la brutalité maîtrisée

La Ninja H2R est ce qui arrive quand les ingénieurs japonais reçoivent la consigne de ne respecter aucune règle.

Son moteur 4 cylindres en ligne compressé de 998 cm³ crache 310 chevaux à 14 000 tr/min, avec un couple maximal de 165 Nm.

Transmission : boîte 6 vitesses dog-ring ultra-rapide, inspirée du MotoGP.

Poids : 216 kg à sec.

Rapport poids/puissance : 0,7 kg/ch. À ce niveau, parler d’accélération est une insulte : on évoque plutôt une catapulte humaine.

Avec une démultiplication finale pensée pour maintenir la roue arrière vissée au sol jusqu’à 400 km/h, le tout avec des appendices aérodynamiques générant environ 120 kg d’appui à pleine vitesse.

MTT Turbine Y2K : l’hélicoptère pour la route

La Y2K est propulsée par une turbine Rolls-Royce Allison 250, délivrant 320 chevaux et un couple d’environ 576 Nm… dès 2 000 tr/min.

C’est la principale différence avec un moteur thermique traditionnel : la puissance est constante, presque plate, ce qui rend l’accélération aussi linéaire qu’un ascenseur de gratte-ciel.

Poids : 227 kg.

Rapport poids/puissance : 0,71 kg/ch.

Transmission : boîte automatique avec convertisseur de couple, dérivée de l’aviation, sans vitesses classiques.

La turbine consomme près de 60 litres aux 100 km à pleine charge, une absurdité parfaitement assumée.

Ducati Desmosedici GP18 : le pur-sang italien

La Desmosedici GP18 incarne la quintessence de la technologie MotoGP. Son V4 de 1 000 cm³ délivre plus de 250 chevaux à 17 500 tr/min, avec un couple de 120 Nm.

Poids : limité réglementairement à 157 kg.

Rapport poids/puissance : 0,62 kg/ch.

Transmission : boîte 6 vitesses avec quickshifter et système seamless pour des passages ultra-rapides sans coupure de couple.

La démultiplication est entièrement ajustable selon les circuits, avec des couronnes et pignons interchangeables pour optimiser la vitesse de pointe ou les reprises selon la configuration.

En pleine ligne droite au Mugello, la GP18 frôle les 356 km/h… tout en collant au bitume comme une ventouse.

Lightning LS-218 : l’assaut électrique

La LS-218 est équipée d’un moteur électrique triphasé à refroidissement liquide développant 200 chevaux et un couple faramineux de 227 Nm, disponible dès zéro tr/min.

Poids : 225 kg.

Rapport poids/puissance : 1,12 kg/ch.

Transmission : transmission directe sans boîte de vitesses.

La démultiplication est assurée par un rapport fixe optimisé pour maximiser la vitesse maximale, sacrifiant légèrement l’accélération initiale par rapport à d’autres sportives électriques.

Avec une batterie de 12 à 20 kWh selon les options, la LS-218 combine rage mécanique et relative autonomie pour une hypersport électrique.

Les motos homologuées route les plus rapides

• MTT Turbine Y2K : 365 km/h.
• Kawasaki Ninja H2 (version route) : 337 km/h (moteur de 231 chevaux, 216 kg, 1,17 kg/ch).
• Suzuki Hayabusa : 312 km/h (moteur 1 340 cm³, 190 chevaux, poids de 264 kg, 1,39 kg/ch).
• BMW S1000RR : 303 km/h (moteur 999 cm³, 207 chevaux, poids de 197 kg, 0,95 kg/ch).
• Ducati Panigale V4R : 299 km/h (moteur 998 cm³, 221 chevaux, poids de 172 kg, 0,77 kg/ch).

Pour tous ces modèles, il existe un paramètre invisible mais omniprésent : le gentlemen’s agreement limitant électroniquement la vitesse à 299 km/h sur route ouverte, sauf modifications spécifiques.

Modèle	Puissance (ch)	Poids (kg)	Vitesse max (km/h)	Homologation	Prix estimé en Euros
Dodge Tomahawk V10	500	680	676.0	Non	515000
Kawasaki Ninja H2R	310	216	400.0	Non	55000
MTT Turbine Y2K	320	227	365.0	Oui	172000
Ducati Desmosedici GP18	250	157	356.5	Non	650000
Lightning LS-218	200	225	350.0	Oui	35000
Kawasaki Ninja H2 (routière)	231	216	337.0	Oui	32000
Suzuki Hayabusa	190	264	312.0	Oui	21000
BMW S1000RR	207	197	303.0	Oui	19000
Ducati Panigale V4R	221	172	299.0	Oui	39000

Les risques inévitables liés à la vitesse extrême

Pousser une moto au-delà des 300 km/h n’est pas seulement une question de mécanique, c’est une déclaration de guerre contre la physique. À ces vitesses, la moindre erreur devient fatale. L’adhérence des pneus diminue, le freinage perd en efficacité, et la turbulence aérodynamique peut déstabiliser même les machines les plus sophistiquées.

La vitesse exacerbe tout : le temps de réaction est réduit à l’échelle du réflexe, les distances de freinage deviennent kilométriques, et le moindre accroc comme un gravillon, une rafale latérale, un défaut de l’asphalte peut transformer une promenade en désastre.

Même sur circuit, les pilotes professionnels engagent chaque fois leur intégrité physique. Sur route ouverte, l’équation est tout simplement suicidaire. Entre les obstacles imprévisibles, les autres usagers, et les limites du réseau routier, aucune technologie ne peut garantir une survie en cas d’incident majeur à de telles vitesses.

La fascination pour la vitesse est légitime. Mais elle doit rester encadrée, maîtrisée, et reléguée aux environnements conçus pour la supporter.