Les motards appellent à une mobilisation nationale contre les ZFE fin septembre : ce qu’il faut savoir !

La question des zones à faibles émissions (ZFE) suscite une vive actualité et mobilise de nombreux usagers de la route partout en France. Entre débats parlementaires, contestations citoyennes et incertitudes sur l’avenir de ces dispositifs, la tension monte à l’approche d’une échéance décisive.
À l’appel d’associations majeures, une mobilisation nationale s’organise pour défendre la liberté de circuler et interpeller les décideurs. Les enjeux sont multiples, touchant à la fois à la justice sociale, à la mobilité et à l’environnement, alors que l’avenir des ZFE reste suspendu à d’importantes décisions politiques.
Mobilisation nationale contre les ZFE : acteurs, date et enjeux
À l’initiative de la FFMC, du collectif Les #Gueux et de la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), une mobilisation nationale est prévue le samedi 27 septembre 2025 contre les zones à faibles émissions (ZFE). Motards, automobilistes et usagers de la route sont appelés à manifester sous le slogan « Liberté et solidarité : mobilité pour tous ! ».
🚨 STOP ZFE ! 🚨
👉 Le 27 septembre 2025, retrouvons-nous tous ensemble pour dire un NON final à l’exclusion et OUI à la mobilité pour tous !
Parce que se déplacer n’est pas un privilège, mais une nécessité pour travailler, vivre, voir nos proches. pic.twitter.com/RfKA1P1t8h— FFMC Nationale (@ffmcnat) September 12, 2025
Cette action intervient alors que l’avenir des ZFE reste incertain, malgré un vote en faveur de leur suppression à l’Assemblée nationale. La mobilisation vise à maintenir la pression avant la réunion décisive de la commission mixte paritaire, dans un contexte où la législation pourrait encore évoluer et où les usagers redoutent des mesures jugées injustes et inadaptées.
La liste des points de rassemblement pour la mobilisation nationale du 27 septembre 2025 : https://extranet.ffmc.asso.fr/index.php/s/XX9yTc7MKEYPD8C
Origine, fonctionnement et impact des ZFE en France
Les zones à faibles émissions (ZFE) ont été instaurées pour répondre à la directive européenne 2008/50/CE, qui impose aux États membres de réduire la pollution urbaine sous peine de sanctions financières.
Depuis le 1er janvier, 25 métropoles françaises appliquent ces restrictions, mais chaque ville adapte ses règles, notamment sur les horaires et les catégories de véhicules concernés. Plus de 12 millions de véhicules, classés Crit’Air 3, 4, 5 ou non classés, sont ainsi exclus de la circulation dans ces zones.
Comment fonctionnent les ZFE et qui est concerné ?
- Les ZFE ciblent les véhicules les plus polluants : Crit’Air 3, 4, 5 ou non classés.
- Chaque métropole peut adapter les règles : horaires, jours d’application, types de véhicules.
- Objectif : Respect de la directive européenne 2008/50/CE pour réduire la pollution urbaine et éviter des sanctions financières.
- Impact concret : plus de 12 millions de véhicules restreints, affectant la circulation et les déplacements quotidiens.
Malgré l’adoption d’un amendement visant à supprimer les ZFE, la France reste tenue de respecter ses engagements européens, sous peine de lourdes pénalités en cas de non-conformité.
Carte synthétique des métropoles concernées par les ZFE
Métropole | Type de ZFE | Particularités locales |
---|---|---|
Paris | ZFE permanente | Adaptée aux horaires de forte circulation |
Lyon | ZFE étendue | Restrictions pour véhicules Crit’Air 3 et plus |
Marseille | ZFE temporaire | Certaines heures seulement |
Toulouse | ZFE progressive | Phase d’adaptation pour véhicules anciens |
Bordeaux | ZFE modérée | Exceptions pour véhicules professionnels |
Critiques et contestations : des mesures jugées antisociales et inéquitables
La fédération française des motards en colère (FFMC), appuyée par des collectifs comme Les #Gueux, dénonce le caractère antisocial des ZFE, estimant qu’elles pénalisent avant tout les conducteurs modestes, incapables de financer un véhicule récent. Les opposants soulignent également l’inadaptation du dispositif aux deux-roues motorisés, souvent essentiels pour les déplacements quotidiens en zone urbaine.
Plusieurs élus locaux et usagers rejettent ces restrictions, jugées injustes et déconnectées des réalités sociales. Cette contestation s’exprime par des mobilisations nationales et des appels à la suppression des ZFE, alors que certains territoires envisagent de maintenir ces mesures malgré l’évolution du cadre législatif.
Processus législatif : entre avancées, incertitudes et rôle des métropoles
Après le vote de l’Assemblée nationale en faveur de l’abrogation des ZFE, le texte doit encore franchir l’étape cruciale de la Commission mixte paritaire, prévue le 30 septembre, où députés et sénateurs devront s’accorder. Même en cas d’accord, le Conseil Constitutionnel pourrait censurer la mesure, jugée trop éloignée de l’objet initial de la loi.
Pourquoi la législation reste incertaine ?
- Vote favorable à l’abrogation des ZFE, mais accord à confirmer à la Commission mixte paritaire.
- Conseil Constitutionnel : peut censurer la mesure si elle dépasse l’objet initial de la loi.
- Certaines métropoles peuvent maintenir leurs ZFE via arrêtés municipaux.
- Obligations européennes : la France doit continuer à réduire la pollution sous peine de sanctions.
Par ailleurs, certaines métropoles, comme Paris ou Lyon, conservent la possibilité de maintenir localement des ZFE via des arrêtés municipaux. Cette incertitude juridique et territoriale justifie la poursuite de la mobilisation, alors que la France reste soumise aux exigences européennes en matière de qualité de l’air.
Sources :
https://liguedesconducteurs.org/
https://ffmc.asso.fr/liberte-egalite-mobilite-pour-tous