Les motos électriques et leurs défis : trop chères, trop limitées, et pas assez convaincantes
On en parle partout : la mobilité électrique, c’est le futur ! Les bagnoles s’y mettent à fond, les scooters pour les livreurs aussi… mais alors pourquoi les motos électriques restent à la traîne ? En vrai, ça sentait le sapin depuis un moment. Les chiffres sont là : ça ne décolle pas. Pire, ça chute.
Les salons motos attirent du monde, preuve que la passion est bien vivante. Mais côté électrique, c’est la panne sèche. Plusieurs marques commencent à jeter l’éponge, comme Energica récemment. Alors, on est en droit de se poser la question : les bécanes électriques ont-elles vraiment un avenir ?
Un prix trop élevé pour une utilité limitée
Première claque pour les amateurs de deux-roues : le prix. Une moto électrique, c’est souvent plus cher que son équivalent thermique. Et ça, ça coince sévère. Les scooters électriques ont été portés par des achats professionnels (livraison, taxi-scooters…), mais maintenant que le marché est saturé et que les aides de l’État ont disparu, ça ne suit plus.
Ajoute à ça le manque d’autonomie et l’absence de recharge rapide… Pour les motards qui aiment rouler des centaines de bornes en une journée, c’est un vrai problème.
Une communauté qui a du mal à adhérer
On le sait, la culture moto, c’est tout un art. Bruit du moteur, odeur de l’essence, sensations de conduite… Une moto électrique, c’est une expérience différente, voire frustrante pour certains.
Kawasaki a essayé de lancer deux modèles hybrides et électriques, mais ils ont dû brader les prix pour trouver preneur. D’autres marques comme Zero, Super Soco ou encore Niu proposent des modèles, mais les tarifs restent élevés et l’engouement… moyen.
Les constructeurs pas convaincus
Aujourd’hui, à part quelques marques spécialisées, aucun grand constructeur ne mise vraiment sur la moto électrique. BMW a mis en pause son projet, les Japonais restent frileux, et les Chinois, hormis quelques exceptions, ne se pressent pas. Les rares modèles sur le marché ne trouvent pas leur public.Un mot revient souvent : maturité. Le marché n’est pas prêt. Les motards ne sont pas encore convaincus, et tant que les prix ne baisseront pas et que l’autonomie ne s’améliorera pas, ça risque de rester au point mort.