Pro Motocross 2025 : Triumph aligne un quatuor de choc pour dompter la saison

Fox Raceway, Californie du Sud. 24 mai, 13h00. Voilà l’heure et le lieu. Pas d’effets d’annonce, pas d’excuses : Triumph débarque dans le championnat AMA Pro Motocross 2025 avec des ambitions très concrètes et une équipe qui respire la sueur, les blessures, et une furieuse envie d’en découdre.
Jordon Smith, Austin Forkner, Stilez Robertson et le Danois Mikkel Haarup composent la formation officielle. Quatre profils, quatre trajectoires, un seul objectif : mettre le TF 250-X sur les podiums.
Jordon Smith : la régularité comme priorité
Smith a signé une neuvième place au classement général 250MX en 2024, avec un unique podium de manche. L’objectif est clair : monter enfin sur le podium d’un week-end complet. Il en a le potentiel, mais cela passera par une constance absolue dans les deux manches de chaque épreuve, ce qui lui a souvent fait défaut.
Sa force ? Une excellente adaptation au TF 250-X, qu’il qualifie lui-même de machine « prête à livrer le combat ». Sa faiblesse ? Un certain manque d’explosivité au départ, qui pourrait lui coûter cher dès les premières courses sur les pistes rapides de l’Ouest.
Austin Forkner : retour d’un guerrier cassé, mais pas vaincu
Lui, vous le connaissez. 71 % de top 10 en 250MX, des départs fulgurants, et une science du dépassement chirurgicale. Mais aussi une carrière hachée par les blessures et une absence prolongée du championnat outdoor depuis 2023.
Forkner revient avec l’expérience, et une certitude : il sait gagner. Reste à savoir s’il saura gérer l’intensité physique du motocross, loin des formats plus courts du supercross. Il déteste Pala, mais connaît chaque caillou de la piste. Ce sera soit un retour canon, soit un rappel brutal à la réalité. Rien entre les deux.
Stilez Robertson : le miraculé veut se réinviter dans le game
Un poignet remis à 100 %, quelques semaines de roulage, et voilà Robertson prêt à remonter derrière la grille.
On parle ici d’un pilote qui, il y a encore six départs, grimpait sur le podium d’une manche 250MX. Il n’a rien perdu de son instinct de pilote offensif, mais il lui faudra un mental d’acier pour survivre aux deux premiers rounds, où les organismes peu rodés sont souvent broyés par la chaleur et la cadence.
Mikkel Haarup : l’inconnu le plus dangereux du plateau
Sept podiums en MX2, une réputation de teigneux sur les GP européens, et un transfert remarqué vers Triumph pour l’Amérique. Haarup débarque sans connaître les pistes, ni les formats AMA. Mais il sait une chose : il ne vient pas pour apprendre, mais pour briller.
Il a troqué son numéro habituel pour le #107, ajusté ses suspensions aux contraintes US avec Drew le mécano, et s’est fondu dans la routine de l’équipe. Il lui reste à encaisser la double peine du jet lag et du choc thermique entre les sols durs californiens et les labours profonds de Matterley Basin.
Un objectif commun : marquer les esprits d’entrée
Jeremy Coker, le boss de Triumph Racing America, ne s’en cache pas : la cible, c’est le top 5 régulier et les podiums. La première victoire en supercross a ouvert une brèche, il s’agit désormais de s’y engouffrer.
Jalek Swoll sera de retour en milieu de saison, mais d’ici là, le quatuor en piste devra capitaliser sur les trois manches à l’Ouest pour engranger des points et prouver que Triumph n’est pas venu faire de la figuration.
Le TF 250-X : une arme prête pour la guerre
La moto a déjà prouvé sa valeur en 2024 avec une place dans le top 5 à Fox Raceway. Elle revient avec les mêmes ambitions : prouver qu’un constructeur européen peut imposer son style sur les terres de la discipline.
Suspension revisitée, comportement affûté, moteur plus expressif que jamais : la TF 250-X version 2025 a été pensée pour encaisser les 22 manches du calendrier sans fléchir. Reste à savoir si elle sera capable de le faire à haute intensité, week-end après week-end.
Rendez-vous samedi 13h00, heure locale. Ceux qui seront devant l’écran ne devront pas cligner des yeux au départ. Ceux qui seront au bord de la piste verront une meute orange et blanche prête à écrire une nouvelle page. Les autres en parleront lundi, à la pause café.