Test complet : pourquoi l’Indian Challenger Elite 2025 est la meilleure V-Twin jamais produite
L’Indian Challenger Elite 2025 n’est pas un deux-roues, c’est un manifeste. Avec seulement 350 unités produites, vous n’en croiserez pas deux au feu rouge. Et si c’est le cas, félicitez-vous : vous êtes dans un club plus sélect qu’un paddock de MotoGP.
Le cœur de cette bête, c’est le PowerPlus 112. Un bicylindre en V de 1768 cm³, refroidi par liquide, avec arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. 126 chevaux. 133 lb-pi de couple. Et un caractère mécanique qui n’a rien de linéaire : il vit, il pulse, et il explose à chaque rotation de la poignée.
Pas besoin de le flatter : ce moteur a été forgé sur les circuits de la King of the Baggers, et il a décroché des titres. Autrement dit, c’est plus qu’un moulin de balade dominicale : c’est un bloc de course civilisé.
UNE ESTHÉTIQUE QUI MARQUE LES RÉTINES
Le style ? Inutile de jouer la fausse modestie. Ce Challenger Elite est une démonstration visuelle. Trois couches de peinture. Un fondu rouge, noir et blanc perle. Des particules de verre éclaté dans le vernis pour un éclat inimitable. Le genre de finition qui rend jaloux un carrossier Ferrari.
Ajoutez à cela les finitions Dark Horse, des jantes usinées à cinq branches, une silhouette de sprinteuse dopée à la testostérone, et vous avez un bagger qui claque plus fort qu’un V-Max en descente.
Le clin d’œil à Gene “Alabama Flash” Walker, avec l’image de sa PowerPlus de 1920 sur la console centrale, n’est pas là pour faire joli. C’est une ancre historique, un rappel que cette moto a une généalogie.
SYSTÈMES INTELLIGENTS : DE LA PUISSANCE À L’ÉQUILIBRE
Ici, pas de gadgets tape-à-l’œil. Tout a un objectif : maîtriser l’engin sans le domestiquer.
- Freinage combiné électronique : la pression est dosée entre l’avant et l’arrière sans que vous ayez à y penser.
- Bike Hold Control : un système qui maintient la pression au frein sur pente pendant trois minutes. Utile dans un bouchon de col alpin.
- Blind Spot Warning et Rear Collision Warning : vous êtes vu, vous êtes averti. Le tableau de bord de 7 pouces vous parle, vos rétros vous informent, et l’arrière clignote en cas de menace.
Le tout intégré à RIDE COMMAND, l’un des meilleurs systèmes d’infotainment embarqués. GPS, météo, Apple CarPlay, Bluetooth, mais aussi suspension arrière réglable électroniquement, selle chauffante, et pare-brise électrique. À ce niveau-là, on frôle l’indécence.
L’INDIAN PURSUIT ELITE : LE VERSANT TOURING, MAIS PAS POUR LES TIÈDES
Le Pursuit Elite est le frère suréquipé, surchargé, et absolument assumé du Challenger. 250 exemplaires dans le monde. Peinture noire, accents “Black Forest”, filets dorés à la main. Et une prestance qui évoque plus un croiseur routier de 3 litres qu’un simple touring.
Même moteur. Même couple. Même bande-son.
Mais ici, la selle est chauffante, brodée, assortie à la carrosserie, avec poignées rétroéclairées pour l’hiver. Vous en avez marre des sacoches souples ? Essayez plutôt des valises rigides verrouillables à distance.
La sono ? Six haut-parleurs de 100 watts, bande passante dynamique sur neuf zones, ajustement automatique selon le vent, la route et le régime moteur. C’est une scène de concert sur deux roues.
Et si vous pensiez que c’est superflu, essayez donc d’entendre vos pensées sur autoroute à 130 km/h avec un jet sur la tête.
DU CARACTÈRE, PAS DES COMPROMIS
Que vous soyez du genre à poser des genoux dans les virages de montagne avec un bagger de 400 kilos ou à aligner 1000 kilomètres sans pause, ces machines ont une réponse à tout : accélération fulgurante, freinage Brembo radial, pneus Metzeler Cruisetec, et une tenue de route presque indécente pour leur gabarit.
Ce ne sont pas des motos pour débutants. Ce sont des motos pour ceux qui savent ce qu’ils veulent. Pas un “cruiser”, pas un “touring”. Quelque chose entre les deux, mais en version extrême.
Le genre de machine qu’on n’achète pas pour être raisonnable, mais parce que vous voulez un symbole mécanique de votre exigence.