Boîte DCT Honda : mythe ou vraie révolution pour les gros rouleurs ?

Pourquoi les motards détestent (au départ) l’idée d’une boîte automatique
Il faut bien l’avouer : chez les motards avertis, le rejet de toute transmission automatique est presque instinctif.
Changer soi-même les rapports est vu comme un acte fondateur. Cela fait partie du rituel : sentir la mécanique, gérer l’embrayage, doser l’accélération. Une boîte automatique serait donc un affront. Une hérésie technique destinée aux automobilistes frustrés, pas aux amoureux de belles trajectoires.
Alors, forcément, l’idée même de confier à une machine le soin de choisir vos rapports suscite, au mieux, de la méfiance. Au pire, du mépris.
Comment fonctionne réellement la boîte DCT Honda
La DCT Honda n’est pas une transmission automatique classique. C’est un chef-d’œuvre mécanique, basé sur un principe simple : deux embrayages, travaillant ensemble en alternance.
Le premier embrayage gère les rapports impairs (1, 3, 5, 7), le second les rapports pairs (2, 4, 6). Lorsqu’un changement de vitesse est anticipé, le rapport suivant est déjà pré-engagé sur l’embrayage non utilisé.
Résultat : le passage de vitesse est instantané, sans coupure de couple, sans mouvement parasite. La moto continue sa progression sans interruption, avec une linéarité étonnante.
Cette architecture permet des montées en régime explosives ou des rétrogradages autoritaires, sans jamais brutaliser la transmission. En d’autres termes, la boîte DCT se comporte comme un excellent pilote invisible, qui anticipe chaque situation mieux que la majorité des humains.
Touring et DCT : un mariage qui roule enfin
Sur route ouverte, la DCT change tout.
En configuration Touring, la fatigue musculaire diminue drastiquement. Plus besoin de jongler avec l’embrayage dans les bouchons, sur les routes de montagne, ou lors des traversées d’agglomérations encombrées.
Le mode « Tour » du DCT propose des passages doux et optimisés pour l’efficacité. Le moteur reste dans sa plage idéale de couple, la consommation en bénéficie, et la concentration reste pleinement dédiée au pilotage.
Ajoutez à cela le « Walking Mode » : une fonction géniale qui permet à la Gold Wing d’avancer ou de reculer à 2 km/h au simple doigté d’un bouton. Stationner ou manœuvrer un engin de 373 kg devient un jeu d’enfant, sans le moindre risque de chute à basse vitesse.
La DCT n’est pas un gadget. C’est une arme discrète pour l’endurance.
Peut-on encore parler de perte de sensations ?
C’est l’accusation la plus souvent brandie : une boîte automatique ôterait le plaisir brut.
Sur la Gold Wing DCT, la réalité est différente. La réponse instantanée aux sollicitations de la poignée, la précision du rétrogradage en mode « Sport », et la montée linéaire du régime moteur offrent un dialogue subtil avec la machine.
Les sensations sont moins « sauvages », mais bien plus maîtrisées. La brutalité laisse place à une forme de communication fluide, continue. Sur longue distance, ce changement de paradigme devient un avantage.
Ceux qui crient à la perte d’âme n’ont, souvent, jamais aligné plus de 500 kilomètres avec une DCT moderne.
Ce que dit l’expérience sur longue distance
Sur 1 000, 2 000 ou 5 000 kilomètres, le bénéfice devient évident.
- Fatigue réduite : absence d’embrayage manuel sur des milliers de changements de vitesses.
- Sécurité accrue : aucun risque de mauvais rétrogradage ou de raté en entrée de virage.
- Fluidité de conduite : passages d’agglomérations, démarrages en côte, embouteillages, tout devient plus simple.
- Entretien optimisé : usure de l’embrayage moins marquée que sur un modèle classique.
Les témoignages de propriétaires de Gold Wing DCT sont unanimes : revenir à une boîte traditionnelle devient une punition après quelques milliers de kilomètres.
Verdict : la révolution silencieuse est déjà là
La boîte DCT Honda, en particulier dans sa version sept rapports dédiée à la Gold Wing, n’est pas un compromis. C’est une évolution naturelle de la technologie moto, pensée pour les gros rouleurs exigeants.
Elle offre une liberté supplémentaire : celle de choisir entre contrôle total en mode manuel ou confiance absolue en mode automatique, selon l’envie ou la fatigue du moment.
Ceux qui s’en méfient n’ont qu’une seule chose à faire : essayer. Mais attention : il sera difficile de revenir en arrière.
Explications intéressantes, d ailleurs mieux qu en concession où l on vous vend à la flème un produit haut de gamme de la marque comme on vendrai un paquet de cigarettes….
Heureusement il y a le Dreams tour Honda qui permet d apprécier les évolutions de la Goldwing 1800.