Ducati sort sa première motocross et frappe très fort avec la Desmo450 MX

C’est officiel : Ducati produit désormais une motocross.
Et pas un concept fumeux, pas une série limitée pour collectionneurs sur Instagram. Une vraie, une qui roule dans la glaise, une qui saute, qui arrache, et qui veut clairement vous éjecter de la selle si vous n’êtes pas prêt. Son nom : Desmo450 MX. Une première pour la marque de Borgo Panigale, et une incursion calculée dans le monde très fermé des spécialistes du cross.
Une mécanique qui dit non aux soupapes molles
Le cœur de cette bête : un monocylindre de 449,6 cm³, avec la distribution desmodromique maison, que Ducati refuse d’abandonner même dans la boue. Ce n’est pas un caprice de designer ou une nostalgie technique : cela permet de mieux contrôler l’ouverture et la fermeture des soupapes à haut régime, donc de tirer un maximum de chaque rapport, dès les bas régimes jusqu’à la zone rouge. Vous avez plus de disponibilité à la sortie des virages serrés, et moins de temps perdu à tomber un rapport.
Autrement dit, le moteur tracte, toujours, avec une linéarité rarement vue dans ce segment.
Un châssis aussi vif que chirurgical
Le cadre en aluminium est un bijou de simplification.
Peu de soudures, géométrie optimisée, et un comportement qui, sur le terrain, donne un retour immédiat. Ce n’est pas un cadre conçu par des ingénieurs enfermés dans un bureau ; c’est un cadre que Tony Cairoli a validé en personne. Oui, le type qui a empilé les titres mondiaux comme d’autres empilent des caisses de bière le samedi.
L’objectif de Ducati : de la rigidité, du feedback, et une moto qui répond à la seconde quand vous redressez dans les ornières ou que vous plongez dans une compression.
L’électronique entre dans la boue
Ducati n’a pas pu s’en empêcher. C’est la première motocross de série à intégrer un véritable traction control.
Et pas un gadget marketé. Un vrai système qui sait quand il doit agir… et surtout quand il doit vous foutre la paix. Il laisse la roue arrière patiner quand c’est utile, et intervient uniquement quand ça part trop loin pour être récupéré sans perdre l’avant.
Cela donne une marge de progression pour les amateurs, et une arme de régularité pour les pros, dans les conditions où la glisse n’est pas un effet de style mais une stratégie de pilotage.
Des accessoires pour la transformer en arme MXGP
Ducati n’a pas simplement sorti une moto. Ils ont sorti une plateforme.
Le catalogue Ducati Performance regorge déjà de pièces issues de la compétition : tés usinés, moyeux allégés, ligne Akrapovič en titane, étriers Brembo Racing. Bref, de quoi la rapprocher du modèle de course piloté par Jeremy Seewer et Mattia Guadagnini. Et ce n’est qu’un début : les références vont s’étoffer dans les mois à venir.
Ce n’est pas une moto figée, c’est une base de développement, pensée pour évoluer selon votre niveau, vos besoins ou vos excès d’orgueil.
L’équipement, jusqu’à la dernière goutte de sueur
Ducati n’a rien laissé au hasard, pas même le textile.
La marque propose un ensemble complet développé avec Drudi Performance : maillot, pantalon, gants et bottes Alpinestars, casque Arai, gilet coupe-vent, veste softshell, veste de pluie. De quoi rouler tout l’hiver, tout l’été, et dans tout ce que la météo peut inventer entre les deux.
Et si vous êtes du genre à assortir votre garde-robe à votre boîte à air, vous allez vous régaler.
En concession dès juin en Europe
Les premières Desmo450 MX arriveront en juin 2025 dans une sélection de concessions européennes.
L’Amérique du Nord suivra en juillet, puis le reste du monde. Ducati vise clairement une nouvelle clientèle, des pilotes habitués aux japonais, aux autrichiens, ou aux scandinaves. Mais avec cette première offensive, le message est clair : la marque ne veut pas seulement entrer dans la course. Elle veut gagner.
Ducati a déjà abandonné le Desmo avec son tout dernier V2. ( Multistrada, Monster et Panigale)
Le prix de ce labo ambulant sera sûrement stratosphérique…
À quand le modèle enduro ??? Et à quel prix ????